Harcy, village de 452 au recensement de 1999, 486 en 2006, 500 en 2007 et 506 en 2009, à 15km à l’ouest de Charleville, est situé un peu à l’écart de la route nationale 43 qui se dirige vers Hirson. Celle-ci, autrefois la Route Royale, construite en 1707, reliait Mézières à la côte de la Mer du Nord.

La commune couvre une superficie d’un peu plus de 1.900 hectares dont près de 1.300 de forêt. Cette forêt communale et syndicale d’Harcy s’étend pratiquement de Rimogne aux premières maisons de Bourg-Fidèle, avec une partie appartenant au lac des Vieilles Forges (la « baie d’Harcy »). Située à une altitude moyenne de 250 mètres, elle culmine aux environs de 370 mètres à la « Tranche du Coq ». Si vous aimez la pêche, l’étang de Doby, propriété communale, en pleine forêt, est un havre de paix.

Commune du Département des Ardennes, Harcy fait partie du canton de Renwez depuis sa création le 26 août 1790. Elle a adhéré à la Communauté de communes « Val et Plateau d’Ardenne » le 18 décembre 2003.


Son nom apparaît pour la première fois en 1113 lorsque le Pape Pascal énumère les possessions des moines de Saint-Nicaise, puis le 8 février 1169, dans la bulle du Pape Alexandre III. Ce nom trouve ses racines aux XIème et XIIème siècles. Tout d’abord « Villa de terris arsis », soit « village de terres brûlées », et par ellipse, arsis, devenu plus tard Harcy. Le village eut un château-fort, ou plutôt maison-forte, dont quelques vestiges subsistent. C’est vers l’an 1416 que l’histoire mentionne le nom du premier Seigneur d’Harcy, Rault de Flandry. La famille de Salse étant le dernier propriétaire des lieux lors de la Révolution.

De par sa situation géographique, le village n’échappera pas aux troubles et aux guerres que subira cette région frontalière. On notera en particulier la guerre de Cent Ans, puis la période de 1643 à 1654, avec le siège de Rocroi et le pillage du village, et de son église, par les troupes espagnoles. Vinrent ensuite les années 1814 et 1815, qui marquent la fin du règne de Napoléon, et la bataille de Waterloo. Puis ce fut « l’Année terrible » de 1870. Le village subit d’importants dommages, maisons brûlées et également pillées. Et une occupation qui durera jusqu’en 1872, date à laquelle la France aura payé sa « rançon » à la Prusse.